« Avec Plan Cul, je veux imposer au public une rencontre anti-sentimentale détenant pourtant un caractère extrêmement intime. Ce prétexte paradoxal me permettra de questionner la relation que nous entretenons avec nos conceptions du plaisir et de ses expectatives et notre perception des formes contemporaines de communication. Les plans cul peuvent être lus comme des épisodes performatifs où tout est prévu mais rien n’y est garanti.
Un cadre de plaisir précis est créé et planifié par un ensemble de participants qui ne se sont encore jamais touchés.
Personne ne peut en maîtriser la portée émotionnelle: solitude, surprise, incompréhension, euphorie, tristesse, réconfort, frustration, vide…
Parce que les règles d’une performance sont établies mais restent ouvertes au surgissement de sensations inattendues, je veux juxtaposer deux formes d’échange initiées du vécu d’un seul événement. Ces deux situations évolueront simultanément depuis une même structure dramaturgique vers différentes capacités analytiques: l’attente de plaisir physique et celle de la jouissance spectaculaire. »
Philippe Wicht