Simone Audemars
Comment va le monde, Mr. Will ?
Texte: William Shakespeare.
Compagnie: l'Organon.
Interprétation:
Yves Adam, Hélène Firla, Georges Gribc, Samuel Grilli, Gérard Moll, Dominic Noble, Geneviève Pasquier, Pierre Spuhler, Joëlle Wider Greset.
Assistante: Marie-Madeleine Pasquier. Scénographie: Sylvie Kleiber. Construction: Mario Medana. Atelier de serrurerie: Peclard. Costumes: Sophie Haralambis, Véronique Michel. Lumières: Jean-Pierre Potvliège. Musique: François Allaz. Musiciens: François Allaz, lvor Malherbe. Coiffures: Salvador Esclona. Traduction: Dominic Noble, Agnès-Maritza Boulmer.
J’ai opéré, à partir des œuvres complètes de Shakespeare, une sélection de scènes dont les sujets sont intimement liés à notre présent ou qui résonnent avec un écho particulier à nos esprits et à nos cœurs. L’épine dorsale du montage est formée par le récit du règne de Henri VI, que Shakespeare met en scène dans ce qu’on appelle la première tétralogie des drames historiques: Henri VI (3 parties) et Richard Ill. Le thème qui unifie ces drames c’est le pouvoir: guerres, assassinats, complots, trahisons, renversements, alliances, tout est bon pour s’emparer de la couronne, la conserver et la transmettre aux siens. Au pouvoir qui s’exerce, s’oppose souvent le ressentiment de ceux qui le subissent. Nous avons puisé dans les autres pièces non-historiques de Shakespeare des scènes ou des fragments permettant au petit peuple et aux protagonistes gravitant autour du noyau des courtisans de donner leur point de vue. (Simone Audemars) L’histoire commence aux funérailles du glorieux Henri V, roi illustre qui laisse derrière lui un héritier nouveau-né, Henri VI, et de très nombreux parents désireux de gouverner à sa place, la minorité du roi excitant toutes les convoitises. Ainsi celle de ses oncles, qui s’affrontent jusque dans les lieux saints. Ou encore celle de ces jeunes gens de la cour qui, au cours d’une rencontre dans un jardin, cueillent chacun la rose blanche ou rouge, qui serviront désormais d’emblèmes aux clans des York et des Lancaster. Désormais, il n’est plus possible de croire qu’il suffit de suivre le chemin du devoir pour être à l’abri du malheur…