Evelyne Murenbeeld

Epitaphe pour une crapule ou cause toujours, ma poupée


Compagnie: Cie des Basors.

Interprétation:
Jean-Luc Farquet, François Florey, Julien Guignet, Eveline Murenbeeld, Delphine Rosay, Fabienne Thonney.

Assistanat à la mise en scène: Monique Froidevaux. Lumière et décor: Laurent Junod. Musique et bande sonore: Jean-Pierre Kazemi. Travail plastique: réalisation et conception des projections: Francesca Gabbiani photographiées par Philippe Christin. Gestuelle et mouvement: Delphine Rosay. Costumes: Barbara Thonney. Aide costumière: Caroline Rossi. Maquillages: Arnaud Buchs. Diffusion et régie sonore: Delphine Bercher. Régie lumière: Jean-Daniel Lamouille.

Le polar… genre inépuisable s’il en est. Mais au-delà des clichés dont on nous abreuve (et dont on s’abreuve) que renferment donc ces histoires qu’on dit volontiers noires, qu’ont-elles de si fascinant? Est-ce l’illusion d’appartenir le temps d’une lecture à un monde invisible à la fois attirant et repoussant, est-ce le doux frisson de l’identification possible à tel ou tel protagoniste (ange ou démon, peu importe) qui nous fait à chaque fois rouvrir un roman policier? Est-ce l’assurance donnée par un monde codé si précisément qu’il est d’autant plus facile de supporter qu’on peut le quitter en interrompant une lecture en cours? Est-ce la clarté des repères livrés au lecteur dans ces mondes parallèles du crime où les personnages sont souvent caricaturaux parce que caricaturés, où les femmes sont forcément fatales si elles ne sont pas au foyer, où les hommes suivent forcément un code d’honneur s’ils ne sont pas jaunes… En proposant une descente (théâtrale) dans le monde, interlope que partagent assassins et victimes, policiers et témoins, la Compagnie des Basors comblera sans aucun doute cette envie toujours renouvelée de jouer encore et encore… aux gendarmes et aux voleurs.