Pièce pour quatre interprètes, Froufrou s’intéresse à la cérémonie au sens le plus large et s’appuie sur l’expérience de Marie-Caroline Hominal à Port-au-Prince pour élaborer un rituel chorégraphique quelque part à la croisée des religions animistes et du music-hall.
Dans ce travail, la danseuse et chorégraphe active un autre dispositif scénique, non frontal, pour faire surgir des événements de part et d’autre. Le développement de la pièce se fait en direct, dans la mesure où chacun joue son propre rôle, y compris le spectateur, lui aussi avec les interprètes sur le plateau.

VAUDOU DE LA NUIT ET MUSIC-HALL
« Froufrou, ce titre évoque à la fois le poisson venimeux (le poisson-globe) utilisé pour les pratiques de « zombification » dans le vaudou de la nuit, et le music-hall. Lors de mon voyage en Haïti, j’ai assisté à des cérémonies et j’y ai découvert quelque chose d’extrêmement contemporain et performatif, un collage d’influences et une liberté extrême.
Pour Froufrou, je voulais prendre comme inspiration et base de travail ce que j’ai vu et pu ressentir là-bas pour composer un rituel à nous, sans aucune volonté de vouloir reproduire une cérémonie et en refusant l’exotisme, car notre transe est physiologique, nos corps sont désincarnés et mécaniques. Je voulais transposer le protocole de la cérémonie dans un cadre théâtral, habiter tout l’espace et avoir plusieurs axes centraux qui soient mouvants. Après des pièces solo et duo, cette thématique m’a amenée à inviter des artistes d’horizons différents et à remettre la chorégraphie aux codes secrets de nos esprits et de l’espace. » Marie-Caroline Hominal