Marielle Pinsard (CH)
Nous ne tiendrons pas nos promesses
Texte: Marielle Pinsard.
Interprétation:
Valeria Bertolotto, Vincent Bonillo, Anne Lévy, Marie-Madeleine, Pasquier Pierre Spuhler.
Méthode Comédia: David Pion. Assistanat: Alexandre Doublet. Lumière: Alain Roche. Regie lumière: Denis Faure. Son: Ludovic Guglielmazzi. Scénographie et décors: Serge Perret. Accessoires et régie plateau: Julie Chloé Delgueldre. Costumes et maquillage: Jacques Verzier.
« Mon idée de mise en scène est d’illustrer, par le biais d’une impression de surconsommation de mots, d’événements, de conversations, de nourriture et boissons coûteuses, l’illusion dérisoire que la supériorité de l’individu sur ses congénères réside dans la seule dilatation du porte-monnaie.
Avant la chute, le spectateur sentira croître l’anxiété à la seule pensée d’être entouré d’une telle horde de commensaux et il se demandera alors s’il y a une issue de secours que les protagonistes de la pièce pourraient emprunter afin de rehausser un tant soit peu l’estime qu’on pourrait leur porter. Mais non! La lumière s’éteind, le silence se fait, les personnages en image arrêtée.
Dans Nous ne tiendrons pas nos promesses, il est question de rire SI on se reconnaît et de pleurer Sl on se reconnaît. Les gens bien lotis pourraient-ils en faire plus pour équilibrer le disfonctionnement du monde? Mais, dans mes pièces, il n’est pas question de sentence… au spectateur de trouver sa position vis-à-vis du monde et si possible… de lui-même!
Les personnages que je décris font partie d’un tout petit monde de gens confortables, vaguement culpabilisés… c’est moi, c’est nous autres en Suisse, en France, en Italie, en Russie, en Espagne. Nous autres, s’entend, qui sommes (encore…) du bon côté de la barrière.
Pour la mise en scène, je vais m’inspirer, dans la forme, d’un style de théâtre classique et savant: le vaudeville. Il n’y aura pas d’amants dans le placard, mais une bonne dose de mauvaise foi, tout à fait adéquate pour ce style délicat mais jouissif. »
Marielle Pinsard