Sophie Perez (FR), Xavier Boussiron (FR)

Prélude à l’agonie


Texte: Sophie Perez, Xavier Boussiron et Pacôme Thiellement.

Compagnie: Cie du Zerep.

Interprétation:
Xavier Boussiron, Marie-Pierre Brébant, Christophe Fluder, Gilles Gaston-Dreyfus, Danièle Hugues, Françoise Klein, Laurence Lang, Sophie Lenoir, Jean-Luc Orofino, Stéphane Roger, Marlène Saldana, Agnieszka Szwedowska.

Scénographie: Sophie Perez et Xavier Boussiron. Assistanat scénographie: Camille Rosa. Costumes: Sophie Perez et Corine Petitpierre. Musique: Xavier Boussiron. Régie générale et images: Laurent Friquet. Création Lumière: Fabrice Combier. Création son: Félix Perdreau. Régie plateau: Anne Wagner dit Reinhardt et Camille Rosa.

« Là où il y a de la vacherie, les cow-boys ne sont jamais loin.
Une fois le mur du fond défoncé, par le trou, le point de vue s’ouvre sur le vide du far-west.
A partir de là, normalement, on aura des danseuses de saloons.
Il y aura des scènes de lasso.
Il y a aura des baquets en planche qui servent de baignoire.
Il y aura des mecs pleins de sanglots qui crèvent de solitude,
il y aura des duels,
il y aura des tempêtes,
il y aura des femmes qui ne se laissent pas faire,
il y aura des tueurs à gages pas très physionomistes,
il y aura des grandes scènes d’amour et de réconciliation,
il y aura un enfant qui boit du lait au pis d’une vieille vache malade,
il y aura deux monologues,
il y aura un poteau de torture,
il y aura des torchons pleins de chili con carne,
il y aura des textes de Pacôme Thiellement, de Fassbinder, de Thomas Bernhard, de Dolly Parton.
Normalement, il y aura un dialogue très moderne près d’un abreuvoir.
Il y aura du vrai feu.
Il y aura un suicide final comme dans La Mouette.
Normalement, on devrait répéter treize semaines.
Normalement, on devrait être terrassé par l’émotion et l’incompréhension.
Normalement, Prélude à l’agonie sera une fresque noire et philosophique.
Normalement, on fera le contraire de toutes les idées que l’on a aujourd’hui. »
Sophie Perez et Xavier Boussiron

Dans Prélude à l’agonie, il sera question de conquête et donc de western. Le western puise ses origines au plus profond de l’histoire. Il retrace généralement un épisode symbolique de la naissance d’une civilisation. La rude conquête du désert et ses contrées hostiles, les découvertes inattendues qui débouchent sur des batailles sanglantes presque improvisées, les sioux qui mettent en pièces des détachements entiers de la cavalerie… Un seul mot d’ordre: « La ville est trop petite pour nous deux ».