© Alicja Hoppel (Uferstudios 2023)

Les Urbaines

Programmation à l'Arsenic

performance

  • B Accessible aux personnes à mobilité réduite

Le festival Les Urbaines, en entrée libre pour le public, est l’espace et le moment d’expression d’artistes qui expérimentent, initient, subvertissent des esthétiques dans les domaines sonores, visuels et performatifs, ainsi que tout ce qui se trouve entre-deux et au-delà. À travers cinquante propositions présentées dans différents lieux de Lausanne, Renens et Chavannes, le festival est une invitation à la mutation des sensibilités et à la dissidence des subjectivités.

L’Arsenic accueille les propositions suivantes programmées par Les Urbaines:

Gui B.BI Have Such a Horrible Voice
Performance, Première européenne
6.DEC 20:55 – 22:25
7.DEC 20:00 – 21:30
8.DEC 18:15 – 20:45

Dans un long poème corporel spectral, Gui B.B s’engage dans une exploration de son expérience de la dette, et comment celle-ci est à la fois subie et combattue au sein de son propre corps. L’artiste établit un lieu trans symbolique où elle revendique l’ambiguïté, l’incertitude, l’hyper vulnérabilité et le chaos. Elle conjure la précarité inhérente à sa vie endettée dans cet espace hanté, et exsude son propre fantôme comme l’offrande d’un corps qui échoue à n’être qu’un système. Gui B.B est une artiste basée à Montréal qui oeuvre principalement dans le champ de la performance expérimentale. Avec théâtralité, ironie et voix, elle fait émerger de nouvelles constellations et de possibles reconfigurations des récits dominants.

Kairaan KikaNoli Me Tangere/Touch Me Not
Projection, Production originale
6.DEC 19:00 – 00:00
7.DEC 18:00 – 23:30
8.DEC 17:00 – 21:00

Abordant un classique du porno softcore, les combats de lutte entre filles sexy dans la boue, l’oeuvre vidéo de Kairaan Kika met en scène deux lutteuses personnifiant l’ego et l’objet de désir qui s’affrontent dans ce match de sparring sans fin. Le spectacle abrutissant et érotique est alors transformé en une méditation sur la mortalité et la quête de beauté éternelle. Kairaan Kika est unxe artiste baséex à Genève dont le travail, entre fiction et caricature, consiste à dialoguer avec les icônes et récits des cultures cyber-populaires et pan-étatsuniennes hybrides.

Manu Garçia MpasiLe Monologue de l’Aube
Performance, Première suisse
6.DEC 20:15 – 20:45
7.DEC 19:15 – 19:45
8.DEC 20:15 – 20:45

À partir d’un voyage auto-examinatoire approfondi inspiré aussi bien du livre de Frantz Fanon Peau noire, masques blancs (1952), que de sa mère et d’expériences personnelles, Manu Garçia Mpasi transforme ses pensées et questions en un monologue, source de son matériel de mouvement. Vivant selon une double perspective en tant qu’Européen de la diaspora, il présente sa propre version du poids mental de cette dualité dans un contexte colonial moderne. Manu Garçia Mpasi est un danseur performeur basé en Belgique. Son hip-hop, en tant que pratique et culture de la danse, est influencé par les cultures congolaises et ouest-africaines ainsi que par la danse contemporaine, le krump, la capoeira et le ballet.

Naledi MajolaIn flux
Performance, Première suisse
6.DEC 21:00 – 21:45
7.DEC 20:15 – 21:00
8.DEC 19:15 – 20:00

Corps et costumes sont au coeur de ce black gender play où mouvements, sons et imagerie touchent à différents contextes Noirs avec des références sud-africaines, particulièrement de la seconde partie du 20ème siècle, aussi bien en lien avec le pays qu’avec l’exil. Il s’agit d’une tentative de s’échapper des regards classifiants et restrictifs posés sur les corps en perpétuelle évolution ; l’expression du désir de devenir incapturable. Artiste chercheureuse, acteurice et performeureuse baséex à Berlin, Naledi Majola travaille avec le mouvement, la voix, le son et l’écriture. Du discours académique à la pop culture, sa pratique de recherche artistique est une forme de navigation transtemporelle entre Histoire Noire et questions sociopolitiques contemporaines.

Sultan Çobanunveiling for a play (act II, scene I)
Performance, Première romande
6.DEC 22:35 – 23:25
7.DEC 21:45 – 22:35

“Sultan, chanteuse et actrice célèbre, est de retour en ville pour un projet de film.” En cachant et en manipulant la réalité, floutant la notion de binarité, entre absence et présence, Sultan devient une entité mystérieuse, femme fatale de cinéma laissant place à la projection de fantasmes. Elle expose le travail constant de devoir ajuster ou camoufler sa propre identité lorsque l’on n’est libre nulle part ; questionnant ainsi les concepts d’originalité et de performance dans cette pièce glamour, dramatique, poétique et méta. Sultan Çoban est une artiste visuelle et performeuse basée entre Bâle, Zurich et Amsterdam. Son travail aborde les questions de traduction et de transmission des émotions entre des contextes culturels et linguistiques différents.

Contremarque gratuite obligatoire, disponible sur place dès 60 min avant la représentation.