Monologues se déploie à travers une série de performances disséminées dans le temps et l’espace, chacune prenant forme dans des lieux et des moments distincts. Ce trimestre les Monologues #5, #6 et #7 seront joués à l’Arsenic.

À rebours de l’idée du monologue souvent associé à une logorrhée solitaire et égocentrique, la chorégraphe Nicole Seiler explore la notion sous sa forme plurielle et collective. Les monologues s’écoutent et se répondent, au point que dans leurs interstices émerge une polyphonie de mise en poème de soi.

Que signifie avoir une voix ? Que dit la voix même lorsqu’elle est sans mot ? Que dit le corps même lorsqu’il est sans voix ?

Les Monologues invitent ainsi à nourrir et chérir des identités plurielles, mouvantes et bricolées. Ils donnent à voir tant les idiosyncrasies que les transversalités, au travers des manières dont chaque performeureusex s’exprime et se met à exister ici et maintenant, dans l’espérance d’être entenduex, d’avoir ému.

Alina Arshi est danseuse et chorégraphe basée à Lausanne. Ayant parcouru des langues et des contextes culturels toujours changeants, ses questions aujourd’hui gravitent autour de ce qui en émerge en commun. Elle s’inspire du statut contradictoire du corps : à la fois concret et abstrait, cet outil ouvre d’autres dimensions de communication et de compréhension. Entepfuhl, son travail de bachelor à La Manufacture, a été présenté dans divers lieux en Suisse, en France, en Italie et au Royaume-Uni. Alina est actuellement en création pour sa première production scénique : J’aime bien les plis à l’ADC Genève dans le cadre d’Emergentia en novembre 2025. En tant que danseuse, Alina travaille avec Teresa Vittucci, Nicole Seiler, Marlène Saldana and Jonathan Drillet, Léa Katharina Meier, Juliette Uzor, Emma Bertuchoz, Mathilde Monnier, et Simon Van Schuylenbergh.
arshi.hotglue.me

Nicole Seiler a fondé sa compagnie en 2002 et a créé plus de trente projets à ce jour.
Elle a su s’imposer comme une figure incontournable de la scène suisse de danse contemporaine.
Sa recherche donne naissance à des projets novateurs et singuliers dans une multitude de formats : des spectacles chorégraphiques scéniques, des vidéos et films, des performances et des installations chorégraphiques souvent in situ qui gardent le public dans l’interprétation.
Ces dernières années sa réflexion sur la relation entre l’image et le son se penche plus particulièrement sur la description du mouvement, l’exploration du langage dansé en relation avec son pendant articulé et la mémoire du mouvement d’un point de vue historique ou personnel.
Enfin, ceci l’a amenée à développer un intérêt pour le travail vocal, et à travers son usage faire du corps un instrument total.
Nicole Seiler a reçu de nombreux prix, parmis lesquelles le prix Suisse des Arts de la Scène en 2021.