Bien souvent, le théâtre ou la danse abordent leur espace comme le deuxième temps de la création, comme une matérialisation spatiale secondaire.
Le rapport entre metteur en scène et scénographe pourrait-il se développer sur d’autres modalités que celles du support ou du service, voire de la soumission à une dramaturgie? PROMESSES sonde un monde de barbelés qui agrippent et coupent, de contrôles qui stoppent, de frontières qui se réactivent, de murs invisibles.
Il cherche à traduire l’écho de ceux qui entrent, de ceux qu’on refoule, de ceux qui refoulent, de ceux qu’on enferme, de ceux qui restent dedans, de ceux qui restent dehors. Il noue littéralement des liens qui attachent, qui contraignent, qui soutiennent, qui guident, qui défont.
Le projet éprouve la répartition des espaces, ceux de la performance et de la sculpture, questionne leurs enjeux, la gestion de l’intra- et de l’extra-, les logiques d’inclusion et d’exclusion. Il postule aussi l’existence d’un complexe propre aux « inclus », fait d’élans contraires, entre mouvement, initiative, soulèvement, repli, peur de l’invasion …
La forteresse et les flux. Le pasteur et ses brebis.
Les installations de PROMESSES prendront place dans un espace d’exposition, le Centre d’Art Contemporain Circuit à Lausanne, en co-programmation avec l’Arsenic. L’espace d’exposition imposera ses codes propres. Les pièces de Florian Bach seront accessibles aux visiteurs dans les conditions habituelles, avant et après la rupture du temps dramaturgique opérée par la performance.