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Cecilia Moya Rivera

ROTA

théâtre, performance

  • 1h30
  • B Accessible aux personnes à mobilité réduite

Création, Concept, texte, mise en scène: Cecilia Moya Rivera. Collaboration artistique: Trân Tran. Performance/jeu: Cecilia Moya Rivera, Trân Tran, Isam Abad, Azad Bakhti, Flora Mekdes. Scénographie Conception : Constanza Carvajal Ferrer. Fabrication Scénographie et montage : Stéphanie Roşianu, Léonie Vanay. Dramaturgie: Adina Secretan. Création sonore : Andrea Nucamendi Siliceo. Création costume : Tara Mabiala. Accompagnement chorégraphie et jeu : Isam Abad. Création lumière : Redwan Reys. Accompagnement écriture : Mauricio Adasme. Regard extérieur recherche: Gemma Ushegenwe, Paula Baeza Pailamilla, Jonas Van. Traduction français et anglais : Sebastian Dávila. Assistantx de production: Thulú Gwan. Administration : ARROI. Production: Furia. Visuels et Graphisme : Diego Crux.
Remerciement: Myriam Ziehli, Esfandiar Aminian, Lea Genoud, Max Leo Hauri.

Coproduction Arsenic – Centre d’art scénique contemporain, Lausanne, et  TU - Théâtre de l'Usine, Genève

Soutiens: Loterie Romande Vaud, Ville de Lausanne, Canton Vaud, Pro Helvetia.

ROTA est une fiction décoloniale qui nous est contée par trois voix qui nous entraînent au cœur des ombres coloniales. Grâce à des stratégies de résistance, la performance crée une brèche, un moment où les personnages de la pièce tentent de déchirer la colonialité. Ce sont les expériences et les histoires du Sud qui sont revendiquées en invitant le public à réfléchir sur la classe, le colonialisme et surtout sur la réparation historique.

 ROTA c’est une bulle dans le temps, collective, partagée et créée avec le public. Au travers de la musique, de la traduction, des bruits populaires et romantiques, des poèmes et de la digestion, ROTA nous demande : pouvons-nous réparer au moins une partie du passé ?

 Ce qui est ROTA/X est cassé, brisé, irréparable. Comme dans la pièce, où les personnages déjà briséxs luttent contre le temps et leurs blessures profondes.


Masa madre/Levain (extrait)

Mon ultime fascination est le temps
vaut de l’or,
on l’en fait chewing-gum
gomme collante,
chicle pegajoso
chewing-gum gluant qui, parfois, ne veut pas
ne veut pas se coller sous la table

chewing-gum rose bien mâché
que j’arrive parfois à casser en deux

Tu veux un petit morceau ?

pour le mâcher en même temps
pour  t’en donner la moitié

Et l’étirer plus
plus

maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaas

Et mâcher le temps
avec nos langues

 Masa madre (extracto)

Mi última fascinación es el tiempo
vale oro,
se hace chicle
chicle pegajoso
chicle pegajoso que a veces
no quiere adherirse bajo la mesa

chicle rosado bien masticado
que a veces logro partir en dos

 ¿querís un pedacito?

pa masticarlo al mismo tiempo
darte una mitad

 Y elasticarlo más
máaaaaaaas

máaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaáas

 Y amasar el tiempo
con la lengua

 

Cecilia Moya Rivera est une artiste, performeuse et poète sudaka-sud-américaine. Originaire du Chili post dictature, elle travaille depuis une perspective féministe décoloniale et polyphonique sur le langage en tant qu’arme politique anticoloniale. Elle utilise les mots et son corps pour parler de la réparation, des corps du sud et du colonialisme.
Elle pratique l’écriture depuis qu’elle a dix-sept ans, elle aime le rouge et lire sous les feux du soleil du sud. Cecilia fait partie du collectif artistique Mil M2 (CL)