Un défilé de mode hors fashion-week ; un conte en costumes haute couture ; une messe inquiétante sans lieu de culte ; un cirque déprimé sans chapiteau, Concours de larmes c’est surtout bien plus que cela.
Les pleureuses entrent en scène, le concours commence : la règle est simple, elles devront soit faire pleurer plus que les autres, soit mieux pleurer que les autres.
C’est ainsi que Diva, Jérémiades, Larmes de crocodile, Drama queen, Démon des larmes et Lamentations voguent entre le string ficelle, l’orchidée en papier, le corset en plume, le voile de chasteté. Dans cette sorte de ring de boxe cérémonial aux registres pluriels, on ne sait plus si nos pleureuses se parent de fausses larmes ou déversent de vraies larmes, si l’on doit rire ou pleurer des rivières. La frontière est mince entre l’artifice et l’authentique, l’euphorie, la mélancolie, le premier, le second degré, et l’émotion est grande.

Marvin M’toumo est un artiste guadeloupéen dont la poésie singulière se réclame au-delà des distinctions académiques entre arts, théâtre, mode et littérature.
Il exprime sa sensibilité dans la fluidité d’une pratique décloisonnée, où il place les identités, les stéréotypes et les archétypes au centre d’une poétique critique remplie de symboles, d’humour et de dramaturgie. Diplômé de l’École Nationale Supérieure de la Villa Arson de Nice et de la section Design Mode et Accessoire de la Haute Ecole d’Arts et de Design (HEAD) de Genève, il remporte avec sa collection Chien Fleur le prix Chloé (2020). Il collabore avec la maison Jean-Paul Gaultier au design d’une collection capsule appelée « les Marins » (2021). Il remporte le prix d’encouragements pour les arts de la scène (2023).