Dans un décor proche des montagnes Rocheuses en Amérique du Nord, la figure du cowboy décline ici comme se couche le soleil dans un film de John Ford. Le personnage du cowboy Malboro remplit de sa présence cet espace cinématographique, comme un fantôme dont il ne reste que les contours.
Dans ce désert lunaire, propre à celui du campement de cowboy, lae spectateuricex est invitéex à entrer, contempler, planer.
Cowboys Don’t Cry s’apparente à un solo sur l’âge adulte, la maturité, l’homme blanc approchant la cinquantaine incarnant des valeurs obsolètes et celui-ci sera incarné par Raphaël Defour. Loin d’une autobiographie, cette fiction au point de vue distancié s’attache à explorer la représentation d’un vieux modèle en errance et d’en dresser une satire caustique. Drôle, parfois débile et à la fois profond, sur un fil, Cowboys Don’t Cry ne se privera pas de quelques considérations philosophiques sur le rapport à la mort, à l’hérédité, à la solitude. D’improvisations en performance, du maniement du fouet à la parole, cet ermite nous rappellera comment le cowboy hante encore l’imaginaire aujourd’hui malgré sa quête vidée de sens.

Raphaël Defour est performeur, comédien au sein de la compagnie Points de Suture à Lausanne et Microserfs à Lyon. À travers un parcours plutôt hétéroclite en matière de disciplines artistiques ’expérimente les rapports entre théâtre, performance, musique, écriture, en tant que comédien et musicien, puis, plus tard, comme metteur en scène, auteur et porteur de projets. Il dirige actuellement deux compagnies, Microserfs, à Lyon et Points de Suture, basée à Lausanne, ce qui me permet de développer un travail autour de la performance et des écritures contemporaines. Il travaille essentiellement sur les écritures contemporaines et la performance, autour de dispositifs scéniques évoquant différents codes de représentation tels que le concert, la conférence, l’installation, le solo… non comme une approche transdisciplinaire mais plutôt tentative de brouillage, perte de repères.
Résidences à la Ménagerie de Verre, au Point Ephémère, aux Laboratoires d’Aubervilliers à Paris ; à la Fabrique à Rouen. Performances et spectacles à La Perrera Arte (Santiago du Chili), à la Comédie de Saint-Etienne, au Croiseur, à l’Elysée, au NTH8, à la galerie Néon à Lyon, au Point Ephémère à Paris, L’Arsenic à Lausanne, Centre Culturel Suisse à Paris, Belluard Festival à Fribourg, TLH à Sierre, Scène Nationale le Carreau à Forbach, Pavillon Mazar à Toulouse, Un festival à Villerville, Théâtre de Vaulx-en-Velin, Le Lavoir à Lyon et L’Arsenic à Lausanne.
Création en 2020 du spectacle Merci la Nuit en tant que metteur en scène au Théâtre des Célestins, Lyon.
Comédien de théâtre et de cinéma, il a notamment côtoyé le travail de Pierre Huygue, Bruno Meyssat, Eric Vautrin, Yves-Noël Genod, Julien Mages, Catherine Hargreaves, David Moccelin, Thierry Bordereau, Massimo Furlan, Arpad Shilling, Yuval Pick, Laurent Fréchuret, Alex Pou, Denis Dercourt, Agnès Jaoui et Christophe Honoré… ainsi qu’avec le collectif de théâtre La Vie Brève, et il travaille actuellement avec la compagnie Yoann Bourgeois.