© Bruno Perramant, panneau central du triptyque Nouveaux Spectres (2008), huile sur toile

YVES-NOËL GENOD (FR)

Hiver (Racine)

Spectacle faisant partie du dyptique Automne-Hiver

  • 120'
  • F Recommandé aux malentendant·e·x·s

Avec: Yves-Noël Genod. Spectres (en alternance): Guillaume Buffard, Lisa Como, Sébastien Comtesse, Rebecca Deppierra, Myrtille Falquet, Alexandre Marquette, Illario Santoro, Salou Sadras, Gwenaeëlle Vaudin. Lumière: Philippe Gladieux. Son: Benoît Pelé. Régisseur: Gildas Goujet.

Site web artiste

Automne-Hiver

«Rien n’est si baudelairien que Phèdre, rien n’est si digne de Racine […] que Les Fleurs du mal» (Proust). Après La Recherche, spectacle inspiré de À la recherche du temps perdu, de Proust, Yves-Noël Genod, ange blond à la séduction démoniaque, retravaille cette saison la langue française dans un diptyque «haute couture» inspiré de Baudelaire et de Racine. Automne, c’est Baudelaire (Les Fleurs du mal ). Hiver, c’est Racine (Phèdre). Deux facettes d’une même collection miroir que nous vous convions à contempler en une fois, ou de manière séparée.

Hiver (Racine)

Il manie si bien le paradoxe. Avec Yves-Noël Genod on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre. Mais brillant, ça l’est très souvent. D’ailleurs, Phèdre veut dire en grec «la brillante»; elle est petite-fille du soleil et pourtant elle développe, c’est sa malédiction, la figure d’une nuit sans lumière, d’une nuit inconnue, autonome, réapparue du fond des âges. On dirait que Racine (comme Baudelaire) regarde le soleil et la mort en face, amicalement, animalement. C’est ce qu’on appelle, au théâtre, le tragique.

Automne-Hiver est un diptyque composé des spectacles Automne (Baudelaire) et Hiver (Racine) dont on peut voir les deux panneaux dans une même soirée (avec entracte de 30 min) ou séparément.