Quand avez-vous troublé l’ordre public pour la dernière fois? Deux fois par semaine en octobre et novembre, Yan Duyvendak – récemment honoré du Grand Prix suisse du théâtre – et les trente et un coauteurs du projet vous proposent de participer à plusieurs séries de micro-interventions dans l’espace public. Par groupe de huit à douze personnes, vous y interprétez des partitions performatives simples, presque invisibles, créant de petites situations dont vous êtes simultanément initiateur·trice et spectateur·trice. Un trouble légal mais excitant, des dérangements subtils desquels se dégage une certaine poésie de l’absurde et dont vous seul·e connaissez l’origine. Il existe plusieurs séries d’actions, le contenu des trois actions du jour vous est dévoilé à votre arrivée à l’Arsenic. Vous partez ensuite les jouer dans des lieux alentour, avant de revenir partager vos expériences autour d’un verre offert.

Pensez à prendre vos lunettes de lecture pour lire la marche à suivre de vos actions, ainsi que des habits d’extérieur de saison. La participation implique l’usage de WhatsApp, veuillez penser à charger votre smartphone. Il est possible de faire la performance avec des enfants, accompagnés, dès 12 ans.

Yan Duyvendak, néerlandais d’origine, vit entre Genève et Marseille, pratique la performance depuis 1995 et s’impose peu à peu comme une référence de la performance helvétique et européenne. S’attachant en particulier à souligner combien les images télévisuelles et mentales, les codes sociaux et autres rituels de la société du spectacle épaississent aujourd’hui l’écran qui se dresse entre l’Homme et la réalité, il réaffirme tout au long de son travail une forme de dignité humaine mise à mal par la société de l’image.