© Gregory Batardon

Maud Blandel (CH/FR)

L'œil nu

danse

  • environ 60'
  • F Recommandé aux malentendant·e·x·s
  • A Peu ou pas de texte
  • B Accessible aux personnes à mobilité réduite

Mise en scène et chorégraphie: Maud Blandel. Danseur·se·s: Karine Dahouindji, Maya Masse, Tilouna Morel, Ana Teresa Pereira, Romane Peytavin, Simon Ramseier. Création sonore: Flavio Virzì, Denis Rollet, Maud Blandel. Création lumières: Daniel Demont, Florian Bach. Assistant création lumière: Edouard Hügli. Régie son: Denis Rollet. Costumes: Marie Bajenova. Regard extérieur: Anna-Marija Adomaityte. Production: I L K A. Administration: Alexandra Nivon pour I L K A. Production et diffusion: Parallèle, Pratiques artistiques émergentes internationales Production, Festival, Coopération Marseille.

Coproductions: Arsenic – Centre d’art scénique contemporain, Lausanne, Pavillon ADC - Genève & La Bâtie - Festival de Genève, Centre chorégraphique national de Caen en Normandie, dans le cadre de l’Accueil-studio/Ministère de la Culture. Avec le soutien du Cndc – Angers dans le cadre de l’Accueil Studio, État de Vaud, Ville de Lausanne, Loterie romande, Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture, Fondation Ernst Göhner, Pour-cent culturel Migros.

La compagnie I L K A bénéficie d’un contrat de confiance avec la Ville de Lausanne — 2021-2024.

On dit qu’une étoile commence à mourir lorsque, ayant épuisé ses réserves d’hydrogène, elle quitte son état d’équilibre. Débute une longue phase de dégénérescence qui mènera, selon la taille de l’astre, à l’effondrement de son cœur voire à sa violente explosion. Pour cette nouvelle création, Maud Blandel associe le phénomène astrophysique des pulsars au souvenir sonore tragique de l’explosion du cœur de son père.
En traduisant des principes tels que la rotation, la gravité, la périodicité, L’oeil nu met en jeu six danseur·se·s et transforme l’espace scénique en véritable terrain d’observation : face à un corps (stellaire, physique, collectif) qui dégénère, que perçoit on réellement ?
Plus qu’un travail de reconstitution d’un évènement autobiographique, la chorégraphe joue des changements d’échelles, déjoue le tragique et met en images les (dys)fonctionnements de la mémoire: ses persistances, ses boucles autant que ses trous et autres zones d’ombre. Car c’est bien là où la mémoire fait inévitablement défaut que s’engage la puissance de l’imagination. Faire image(s) donc, afin de donner forme à celles qui nous manquent, de déformer celles que nous avons, et de célébrer par le corps ce qui dépasse notre entendement.

Un texte rédigé par Francis Cossu pour la 77e édition du Festival d’Avignon

 

Danseuse formée à la mise en scène (La Manufacture) et aux arts plastiques (HEAD), Maud Blandel fonde sa compagnie en 2015 à Lausanne. La chorégraphe développe un langage qui puise son inspiration autant aux frontières de l’art, de l’anthropologie, des cultural studies que dans l’écriture musicale. Son goût pour la transformation et son souci de musicalité la poussent à créer des objets chorégraphiques puissamment composés dans lesquels les phénomènes convoqués sur scène se voient progressivement dégénérer.

Spectacle précédé de L'Apocalypse-épisode 4 : Promesses de Louis Bonard