©Emmanuelle Bayart

Gregory Stauffer (CH)

Sitting

Performance/Danse

  • 40’
  • F Recommandé aux malentendant·e·x·s
  • C Jeune public bienvenu (dès 8 ans)
  • B Accessible aux personnes à mobilité réduite

Chorégraphie et jeu: Gregory Stauffer. Regard et présence extérieure: Sonja Jokiniemi. Administration: ARythmie, Marianne Caplan, Artemisia Romano. Production: Cie le Cabinet des Curiosités. Coproduction: Arsenic – Centre d’art scénique contemporain, Lausanne. Soutiens: Fondation Ernst Göhner, Fondation Marcel Regamey, SIS, Société suisse des auteurs SSA – Bourse chorégraphique, Ville de Genève. Pour le processus traversé jusqu'ici: Merci à Jérôme de m'avoir transformé en homme-fontaine, à Nefeli de m'avoir appris les assises yogiques, à Aaike pour tous nos échanges autour des pierres, à Ernesto pour sa collection d'objets et de sculptures, à Patrick pour ses conseils, à Mathilde qui m'inspire et Beth qui me soutient, à Olivier de lier les médiums artistiques, à l'équipe de Karte Noire à Bienne. Merci aux lieux de recherche et de création: Cima Città Dangio, Espace - Raum für Bewegung Bienne, aux studios de l'ADC et Arsenic, à tous les lacs et les rivières visités.

Sitting explore la position assise au sol et fait catalogue de cette situation: l’assise, le point, la place, l’ancrage, ou encore les cercles concentriques qui en émanent. Moment ambivalent et complémentaire à la ligne, ce point que Sitting met en mouvement l’est tout autant vis-à-vis du solo Walking (2014) qui célébrait l’itinérance, l’errance, le pèlerinage. Ici, Gregory Stauffer pense les rapports à la terre, au sol et à ses ressources. Manifestation d’un corps résistant au mouvement du monde, Sitting célèbre la puissance sourde et souterraine du sol et de celles et ceux qui s’y lient.

À même le sol sont assis·e·x·s les enfants, les manifestant·e·x·s pacifistes, les grévistes, les sit in, les ésotériques, les backpackers, les prisonnier·ère·x·s de guerre, les vaincu·e·x·s, les méditant·e·x·s, les cercles de discussion, les amoureux·euse·x·s, les blessé·e·x·s, les mendiant·e·x·s, les ivrognes, les épuisé·e·x·s, les êtres racine. Se déposer, se poser, ancré·e·x, assis·e·x, inscrit·e·x, là, partie, cupule, bâtiment, terreau, jardin, pierre, dolmen, cairn, montagne, hameau, refuge, fondation, sous-sol, support, humus, réceptacle, fontaine, stationnaire, bassin, bol, vasque, jarre, vase, anal, anneau, anus. Assis·e·x sur le sol, en tailleur, dans une rivière, dans une gravière, dans la tour, pour une veillée, à ton chevet, au bord d’un précipice, dans le bonheur, sur sa fortune, sur ses positions, autour du feu, à l’église, à l’école, assis le chien, assiégé·e·x. – Gregory Stauffer

Gregory Stauffer (1980) crée un travail qui se situe délibérément dans un territoire transversal et trouble, entre la danse et la performance, avec des notes de vidéo ici et là. Il développe depuis 2006 un travail chorégraphique in situ. Ses créations se lient à une pensée écosophique. Elles questionnent les contextes dans lesquels elles s’inscrivent, jouant des rapports de perspective et de mesure entre humain et environnements et les fictions que ceux-ci génèrent individuellement et collectivement. Sa pratique pluridisciplinaire favorise les créations de collaboration. Il vit et travaille à Genève.