© Gregory Batardon
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JOHANNES DULLIN & ARIEL GARCIA & GREGORY STAUFFER (CH/DE)

The Wide West Show!

  • 60’
  • A Peu ou pas de texte

Jeu: Johannes Dullin, Ariel Garcia, Gregory Stauffer. Costumes et scénographie: Beth Dillon, Alice Joel. Composition sonore: Ariel Garcia. Création lumières: Joana Oliveira. Dramaturgie: Marius Schaffter. Administration et diffusion: Tutu Production – Pauline Coppée. Production: le cabinet des curiosités. Coproduction: Arsenic – Centre d’art scénique contemporain, Lausanne, ADC, Genève. Résidence: Arsenic – Centre d’art scénique contemporain, Lausanne, ADC, Genève, Campo, Gand, Lo Studio – Performing Arts Centre, Bellinzona.

C’est l’histoire d’un trio connu, celui du Clown, de son compagnon l’Auguste et de leur mentor M. Loyal. C’est l’histoire de trois clownboys dans les ruines de leurs rêves. Après la conquête bitumée des grandes plaines de l’Ouest sauvage, ils ont codé les plaines digitales, fantasmé un monde liquide où toute pensée circulerait sans limite et observent les stream s’écraser sur les continents solides de leur pensée réactionnaire. En s’inspirant des Wild West Show de Buffalo Bill Cody de la fin du 19e, le trio incarne les figures vieillissantes de trois hommes blancs à la conquête du monde. The Wide West Show! critique par l’humour les obsessions de productivité, d’efficacité et d’accélération de notre modernité, dont le clown devient ici la figure parodique.

Depuis deux ans, Gregory Stauffer développe avec Johannes Dullin, un travail chorégraphique autour du mouvement idiot et comique. Des Silly Walks, selon l’expression d’un fameux numéro des Monthy Python dans Flying Circus, qu’ils promènent en extérieur, attentifs à une écriture qui s’appuie sur la complicité, le jeu, l’improvisation et le rapport au public. Le jeu étant posé comme un principe essentiel, autant spirituel que politique et écologique, du rapport au monde. Toute l’équipe du Cabinet des curiosité, compagnie produisant le spectacle, a par ailleurs puisé son inspiration dans les œuvres d’artistes qui pratiquent l’idiotie comme vertu libératrice: des Samuel Beckett, Paul MacCarthy, Cindy Sherman, Miet Varlop, Grock, Fieschli & Weiss, Mike Kelley, Jeremy Deller…