©Léa Katharina Meier
©Léa Katharina Meier
©Mayara Yamada, Ursulina de Lombardia
©Mayara Yamada, Ursulina de Lombardia

Mayara Yamada, Ursulina de Lombardia (CH), Léa Katharina Meier (CH)

CINÉMA ARSENIC 3

vidéo-performances

  • F Recommandé aux malentendant·e·x·s
  • B Accessible aux personnes à mobilité réduite

Mayara Yamada & Ursulina de Lombardia - I came all the way here now you have to dance

Réalisation: Ursulina de Lombardia. Interprétation: Marara Kelly. Scénario: Mayara Yamada, Ursulina de Lombardia. Musique originale: Ágatha Barbosa (Cigarra). Photographie: VIDAFODONA, Alessandra Domingues (création lumière). Montage: Lisa Luna Lombardo. Production, comptabilité: Garance Bonard, Elsa Delacretaz.

Production : Vision Nocturne / Night Vision, Casa Mawu. Coproduction : Centre d’Art Contemporain, Genève, Arsenic - Centre d’art scénique contemporain, Lausanne. Soutiens: Fonds cantonal d'art contemporain and L'Abri - Genève.

 

Léa Katharina Meier – Miasma Ficçao

Un film de Léa Katharina Meier. Collaboration artistique: Lina Kaplan, Luana Fonseca Damásio, Lucas Canavarro et Natália Araújo. Direction de la photographie, son et montage: Lucas Canavarro et Lina Kaplan. Corrections couleur et finalisation: Lina Kaplan. Assistante de recherche, de production et des costumes: Luana Fonseca Damásio. Assistante production et plateau: Natália Araújo. Conception sonore et bande-son: Luisa Lemgruber. Mixage et masterisation son: Caio Zan. Costumes: Liza Machado et Léa Katharina Meier. Accompagnement curatorial: Icaro Ferraz Vidal Junior. Coach voix et prononciation: Mayara Yamada. Conception des crédits: Lucas Canavarro. Figuration : Yohanne Morena, Rafael Ferreira de A.Silva, Gabriela Lopes, Yasmin Lamblet, Antônio Batista da Costa, Luana Fonseca Damásio, Natália Araújo. Remerciements : Fundação Dom João VI, Prefeitura de Nova Friburgo - Secretaria dos serviços públicos, Casa Suíça, Amanda e Douglas Moraes, Noémi Michel, Izabel Barros, Matthieu Jaccard, Aïsha Gebhard, Max Hauri, Cecilia Moya Rivera, Cecilia Mathys, Evo Jovičić, Margaux Lang, Valentina D’Avenia, Lionel Rupp, Caio Riscado, Tatiana Baumgartner, touxtes les habitantexs de Nova Friburgo et les descendantexs des colons suisses qui l'ont aidée dans ses recherches et qui ont pris le temps d’échanger avec elle.

Ce film a été réalisé grâce au soutien de: Pro Helvetia América do Sul, Fonds Culturel, Fondation Eva et Curt Burgauer, Service des affaires culturelles de l’Etat de Vaud. Production: Association LES MAUVAIS JOURS FINIRONT!. Coproduction: Arsenic - Centre d’art scénique contemporain, Lausanne.

Mayara Yamada & Ursulina de Lombardia – I came all the way here now you have to dance, 37 min

Chronique de la création du dernier spectacle de Marara Kelly, star absolue du multivers, apparue pour la première fois en Europe dans les eaux du lac Léman pour présenter son premier concert parmi les humains. Entre réalisme, science-fiction et magie, le documentaire est une loupe qui, au lieu de clarifier les choses, brouille les frontières et nous permet de pénétrer encore plus loin dans l’univers béat de cette funeste pop star.

Léa Katharina Meier – Miasma Ficção, 25 min 37sec

Depuis 2018, Léa Katharina Meier mène un travail de recherche en Suisse et au Brésil autour de la construction des notions de propreté, propres à l’identité Suisse, tout en créant des liens avec son passé colonial et la blanchité.
En travaillant avec des descendant·e·xs de colons suisses et à partir d’interviews, elle se penche sur un territoire symbolique de la colonisation Suisse au Brésil, Nova Friburgo, nommé ainsi par les colons fribourgeois·e·xs au XIXe.
À partir de ces recherches, Léa Katharina Meier fabrique un conte absurde, humoristique et caricatural afin de mettre en scène le délire colonial et celui de la blanchité.
Il était une fois à Nova Friburgo au Brésil, un Fromage voulant savoir qui y avait amené le Mont Cervin. Dans sa quête, il se confronte à la Statue vivante de Guillaume Tell. Trouvera-t-il réponse à sa question ? Seul le Miasme, qui vous raconte cette histoire, pourra vous le dire.

 

Mayara Yamada
Née à Belém do Pará, en Amazonie brésilienne, Mayara Yamada est artiste, performeuse et DJ résidant en Suisse.
Ses recherches se développent principalement à travers la performance mais englobent aussi d’autres médiums comme la photographie, l’audiovisuel, le théâtre et la musique. Les thématiques principales au cœur de son travail abordent des sujets tels que l’autobiographie ou encore l’étude du corps, du paysage et de la mémoire ayant une enphase sur l’investigation autour des codes et symboles culturels de l’Amazonie brésilienne. En tant qu’artiste en transit depuis 2010, Mayara investigue comment déplacer des éléments de sa culture originaire vers d’autres contextes utilisant des outils de traduction et transposition dans une pratique qu’elle définit comme trans-situ. Portant un grand intérêt pour la recherche sur l’histoire de la performance et les nombreuses façons de développer son travail grâce à ce langage, elle s’intéresse à la remise en question des notions d’enregistrement, d’archivage, de reconstitution (reenactment), de présence, de théâtralité et de performativité. L’écriture est également un élément important dans ses créations, apparaissant sous différents formats tels que la dramaturgie, l’autofiction, le storytelling, la poésie, le récit autobiographique, le stand up, la lettre, le manifeste, etc. Actuellement, avec la série Marara Kelly Art Show et ses déploiements, elle croise sa pratique scènique-performative avec sa pratique sonore en tant que DJ, à travers une recherche qui traverse le monde pop et kistch, la figure de la pop star et des éléments sacrés et profanes dans les manifestations célébratives au Brésil: toujours mettant en question l’identité, le paysage et contextes dans lesquels la musique est produite et diffusée, nottament dans le monde de la fête et des différentes vies nocturnes entre les continants où elle actue.

Ursulina de Lombardia est une artiste multidisciplinaire née en Italie. Élevée en Amérique latine, où elle a longtemps travaillé dans le cinéma, elle a développé sa pratique artistique en abordant l’essai comme une méthodologie, mêlant vidéo et performance, concevant et expérimentant entre les arts visuels, déformant et permettant des connexions tortueuses et complexes entre les différents pays dans lesquels elle a vécu. Les œuvres d’Ursulina explorent ce que signifie être une femme dans la société contemporaine, les liens potentiels entre la sexualité et la mondialisation, et les distorsions du corps permises par les images numériques. En mêlant images animées, écriture, photographie et performance, le travail d’Ursulina cherche à reconstruire sa propre autobiographie à travers des paysages médiatiques, jouant avec les codes visuels de l’art, des médias de masse et du genre, soulignant la nature artificielle des stéréotypes contemporains.

Léa Katharina Meier est une artiste visuelle et performeuse. A l’instar de la pratique et de la tradition clownesque, qui utilisent le rire et le ridicule comme des interrogateurs des regards normatifs et oppressifs que nous portons sur les corps et les visions des mondes qui nous entourent, Léa Katharina Meier développe au sein de sa recherche artistique, un travail d’auto-démolition qui se nourrit de ses échecs. Considérant que ces derniers ouvrent de nouvelles possibilités de subjectivités dissidentes et de narrations poétiques, elle désire créer un espace de ressources accueillant ses propres vulnérabilité et monstruosité, tout en participant à la construction d’un humour sale et pédéex. Elle a montré son travail dans de nombreux espaces d’art et théâtres en Suisse romande (Arsenic, Tunnel Tunnel, MCBA, TU-Théâtre de l’Usine) et a bénéficié de plusieurs résidences au Brésil (Faap et Pivô, São Paulo). En 2021, elle reçoit le Prix du public et du jury lors du Prix Suisse de la Performance pour “Tous les sexes tombent du ciel”. En 2023, elle participe à l’exposition des Swiss Art Awards et sera l’une des résidente de l’Institut suisse de Rome. Miasma Ficção est son premier court métrage de fiction.