©Espace 3353
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Cecilia Moya Rivera (CL/CH)

La fiesta de la reparación

performance

  • 45'
  • B Accessible aux personnes à mobilité réduite

Conception, création, textes et performance: Cecilia Moya Rivera. Coaching théâtral: María Fernanda Ordoñez. Accompagnement voix: Lakshmi Fernández. Création sonore: Esfandiar Aminian. Conseillerxs en écritures: Jonas Van et Mauricio Adasme. Costumes: Daniela Troncoso (mña Chan). Collaboratrice artistique et accompagnement chorégraphie: Valeska Romero Curiqueo. Graphisme de la publication: Cecilia Moya Rivera. Montage et scénographie: Sergio Rojas Chaves. Regards extérieurs: Jonas Van, Trân TRAN, Adina Secretan, María Fernanda Ordoñez. Traduction et relecture anglais: Sebastián Dávila. Traduction en français : Cecilia Moya Rivera. Production et administration: Furia. Remerciements: Hugo Mallea Rosales, Les Compagnies Vaudoises, Julie Marmet, Adina Secretan, Chloé Démétriadès, Myriam Ziehli, Max Léo Hauri et Léa Katharina Meier.
Dans un monologue entre poèmes et musique kitsch, Cecilia Moya Rivera s’intéresse aux questions suivantes : quelle est cette blessure qui fait mal ? Qui sont les vrais cœurs brisés ?
Sur fond rouge – couleur caractéristique de sa pratique – symbolique du sang, entre blessure et rage, l’écrivaine et performeuse porte un toast à ses compagnons comme protocole de guérison. Cecilia Moya Rivera s’intéresse en parallèle, par le langage et la performance, à son passé-présent colonial, aux traumatismes générationnels et use de la langue comme outil de décolonisation. Pendant la performance, elle dédie des poèmes de revendication aux colonisateurs pour tenter de soulager et réparer les cœurs blessés de ses camarade·x·s.
La fiesta de la reparación propose aux participant·e·xs un espace pour parler de ce dont personne ne veut parler : la réparation.

 

Reparation isn’t healing

Téjeme el dolor
brûle-moi les veines avec un vrai amour,
et répare le sang
en revenant dans le temps

as-tu remarqué l’odeur de notre sang ?
elle parfumait les fraises, ahora huele a podrido

brûle-moi les veines
répare mon cœur
repárame el corazón
rends-moi les mots
et tout mon passé, mon amour,
tout mon passé, mon amour, s’il te plaît
est-ce que c’est trop demander ?

tout, tout le passé mon amour
la réparation n’est pas guérir, comme tu me le fais croire

brûle-moi plutôt les veines !

cas la réparation n’a jamais été synonyme de guérir

poème de Cecilia Moya Rivera (février 2023)

 

Cecilia Moya Rivera est une artiste, écrivaine et performeuse sud-américaine basée en Suisse.
Formée au design graphique, elle construit sa pratique artistique en relation avec le langage et son passé et son présent colonial. Depuis quelque temps, elle expérimente la traduction, l’astrologie et la rage comme armes politiques contre le colonialisme. Bien qu’elle n’ait jamais fréquenté d’école d’art dramatique, sa migration et son traumatisme générationnel l’ont poussée à expérimenter la performance comme moyen d’expression artistique.
Elle fait également partie du collectif artistique Mil M2, avec lequel elle explore les pratiques collectives dans les espaces publics en tant qu’outils politiques.

Nombre de places limité