Monika Kazi © DR
Gabriele Garavaglia, Miriam Laura Leonardi © DR
Iku © François Pisapia
Tamara Alegre © DR

Lemaniana – Festival de performances

Gabriele Garavaglia, Monika Emmanuelle Kazi, Tamara Alegre avec Élie Autin, Iku/Johanna Odersky

  • B Accessible aux personnes à mobilité réduite

Une proposition en collaboration avec le Centre d'Art Contemporain Genève

Trois jours de performances consacrés à la diversité de la nouvelle scène du bassin lémanique. Incarnant le changement plutôt que de le théoriser, les pratiques des 14 artistes présenté·e·x·s, souvent aux croisements entre art et politique, forgent les sensibilités de demain.

↓ PROGRAMME DIMANCHE 17 OCTOBRE ↓

Soraya Lutangu Bonaventure & Ali-Eddine Abdelkhalek
Taking Care of GodA film installation
Installation vidéo
16:00 – 17:00 | 05′ (en continu)

Gabriele Garavaglia
Drop Shadow (2021)
Performance
16:00 – 19h00 (en continu)

Monika Emmanuelle Kazi
A Home Care-machine learning
Installation-performance
17:00 | 30′

Tamara Alegre avec Élie Autin
montañas de fuego
Danse
18:00 | 30′

Iku/ Johanna Odersky
Iku live
Performance / Musique live
19:00 | 50′

Programme vendredi 15 octobre
Programme samedi 16 octobre
Programme fête samedi 16 octobre

 

↓ EN SAVOIR PLUS ↓


 

Soraya Lutangu Bonaventure & Ali-Eddine Abdelkhalek
Taking Care of God – A film installation

Taking Care of God est d’abord une pièce hybride de danse et de musique initiée par la compositrice et artiste de scène suisse-congolaise Soraya Lutangu Bonaventure, avec le Kingdom Gospel Club de Kampala. Ce projet tissant des parallèles entre le clubbing et les pratiques spirituelles aura sa première à l’Arsenic en novembre. Tourné pendant une période de travail qui s’est tenue au Uganda Museum durant l’été 2020, développé avec l’artiste Ali-Eddine Abdelkhalek, le triptyque vidéo Taking Care of God – A film installation en documente le long et fascinant processus.

Avec la musique, la performance et le cinéma, Soraya Lutangu Bonaventure tente de matérialiser des sentiments qui se situent entre l’empathie, le deuil et la célébration. Sa pratique permet la création de langages pratiques et spéculatifs tout en trouvant de nouvelles façons d’appartenir au continuum culturel de l’altérité. En abordant les questions du déplacement et de l’imaginaire diasporique dans un contexte décolonial, Soraya Lutangu Bonaventure construit des systèmes expressifs de réparation qui valorisent les notions poétiques de Blackness, de queerness, de technologie et de spiritualité. En 2019, elle a obtenu le Prix suisse de la musique pour l’ensemble de son œuvre, et a créé ETERNAL, une compagnie axée sur les échanges interculturels.

Ali-Eddine Abdelkhalek est un artiste et designer en mixed media travaillant dans de multiples domaines à travers l’imagerie de synthèse et ses dérivés. En tant que designer, il travaille en collaboration dans un bureau de communication visuelle avec Pierrick Brégeon et Clément Rouzaud sous le nom d’EUROSTANDARD. Designer vestimentaire, il a confondé avec Steven Mbikayi Kadima la marque Article 15. En tant qu’artiste, il a exposé son travail en Suisse, en Belgique, en France, en Italie et au Royaume-Uni. Récemment, il collabore davantage avec des musicien·ne·x·s et des artistes live – Bonaventure, Ella Soto, Aïsha Devi, Apothekkk, Fatima Wegmann, Moesha13, ZR021 notamment – en créant des visuels live et des installations.

 


 

Gabriele Garavaglia
Drop Shadow (2021)

Une figure démoniaque est assise sur un arbre et vous regarde. Il semble se soucier de la planète Terre.
Il n’est pas facile de dire s’il est là pour protéger ou s’il apporte de mauvaises nouvelles ; si c’est un prodige ou un danger.
Les allié·e·x·s fournissent au gardien de l’arbre de la nourriture et d’autres provisions.

Gabriele Garavaglia a étudié l’architecture à la Bartlett School of Architecture de Londres et à l’Université polytechnique de Milan. Il a suivi le programme de Master en Arts Visuels à l’ECAL. Gabriele a présenté son travail à l’international, notamment au Kunsthaus Glarus (2019), à l’ICA Milano (2019), à la Kunsthalle de Zurich (2020), à la LUMA Westbau (2020), à l’Istituto Svizzero (2020), au Swiss Institute New York (2020) et au Centre d’Art Contemporain Genève (2021). Il a reçu le Swiss Art Awards 2019. Il est maître de conférences invité au département des beaux-arts de la Haute école des arts de Zurich, ville où il vit et travaille.

 


 

Monika Emmanuelle Kazi
A Home Care – machine learning (2020)

A Home Care – machine learning (2020) est une installation-performance qui fait partie de l’ensemble d’installation-performance: “eaux et atopie”. Mettant en lien les gestes quotidiens, comme système d’apprentissage automatique, et l’eau en tant que flux informatif, cette proposition se déroule dans un espace en construction, un bout de terre représentant une cuisine où cinq performeuses transforment l’eau en lait et actent entre elles des gestes standards, liés à la cuisine et au lavage. La poudre de lait est un produit industriel Suisse, importé, que l’on trouve en Afrique de l’Ouest ; en jouant avec la quantité d’eau dans les jerrycans, les performeuses mettent en relation l’impact de la monoculture sur les sols mais aussi dans les habitudes culturelles et l’alimentation.

Monika Emmanuelle Kazi est une artiste multidisciplinaire formée à la HEAD et basée à Genève. Née en 1991 en région parisienne, elle grandit entre Pointe-Noire au Congo et Paris en France. Après une première formation en architecture d’intérieur, elle invente en 2015 le terme iso-object (ISO cf. International Organization for Standardization), pour montrer comment les éléments de nos espaces de vies deviennent des images standards, sur lesquels la corporéité s’appuie et se mêle. Sa pratique artistique s’intéresse aux manifestations de la mémoire corporelle au sein d’espaces domestiques, en se focalisant sur l’idée de machine learning. Elle déploie des installations organiques, sous forme de scénographies performatives et textuelles.

 


 

Tamara Alegre avec Élie Autin
montañas de fuego

qui se sont éloigné·e·x·s de l’endroit où iels ont été soulevé·e·x·s par le vent et se sont plus ou moins dispersé·e·x·s.
à mesure que lesondes/vaguesse propagent loin de leur zone d’origine, iels finissent par se réunir en groupes de direction et de longueur d’onde communes.
cette performance prend comme base une action collective à l’intérieur de la prochaine œuvre chorégraphique NOS FUIMOS.
nous travaillons avecdes pratiques d’embodiment, avec nos cloacas, avec des espaces et des états transitoires, nous traçons des trajectoires ensemble.

Danseuse et chorégraphe originaire de la Grande Canarie, Tamara Alegre articule ses recherches autour d’embodiments sensuels, des fictions sur la sexualité et des états physiques comme outils chorégraphiques. Sa pratique est influencée par une passion pour le Dancehall, essayant de comprendre comment se positionner en tant que personne blanche ayant accès à la culture noire. Le travail collaboratif et la création d’espaces est essentiel pour elle, aussi bien en tant qu’interprète que chorégraphe. Diplômée d’un MA en chorégraphie à l’Université DOCH à Stockholm en 2018, elle cosigne en 2019, avec Lydia Ö Diakité, Marie Ursin, Nunu Flashdem et Célia Lutangu la pièce FIEBRE qui a remporté le Young Choreographers Award à Impulstanz en 2021. Sa prochaine création NOS FUIMOS, deuxième volet d’une trilogie débuté avec FIEBRE, sera créée à l’Arsenic en 2022.

Élie Autin intègre en 2016 La Manufacture en danse contemporaine option création. Au cours de ses études, différentes rencontres artistiques se font, notamment avec David Zambrano qui l’invite à présenter un solo de danse lors de l’ouverture du centre d’art Tic Tac Art Center à Bruxelles. Également mannequin et modèle photo, Élie travail aussi avec Timon Imveldt, Daniel Bolliger, Mikael Vilchez, la marque Agapornis ainsi que d’autres photographes et fashion designers. Ces expériences lui permettent d’évoluer dans différents environnements tout en restant proche du corps. Après l’obtention de son diplôme de Bachelor, Élie travail sur diverses créations et production artistiques, (théâtre, danse, performance) en tant qu’interprète, mais aussi en tant que créatrice et co-créatrice de certaines pièces. Ayant travailler avec, Tamara Alegre, Natasza Gerlach, Juliette Uzor, Nagi Gianni, Alexandre Doublet entre autres, Élie développe aujourd’hui son propre travail artistique.

 


 

Iku / Johanna Odersky
Iku Live

Multidisciplinaire dans son approche, Iku (alias Johanna Odersky) est une figure active à la fois sur les scènes des beaux-arts et de la musique, affirmant que les deux pratiques se complètent. Son travail audio superpose et tisse des échantillons en un enchevêtrement complexe de sons chargés d’émotion. Musicienne et artiste visuelle basée à Berlin, elle s’amuse à équilibrer les éléments ambiants et les rythmes entraînants des clubs et crée un maillage fascinant de textes poétiques, de progressions hypnagogiques au piano, de sons d’insectes extraterrestres et de paysages sonores de films d’horreur. Sa performance à Lemaniana – Festival de performance, qui sera accompagnée par le vidéaste François Pisapia, est une exploration entre le son et le visuel, qui examine les conditions dans lesquelles l’expérience humaine est organisée et incarnée et comment les relations entre le corps, l’esprit et le monde extérieur sont toujours et nécessairement situées dans des relations de pouvoir discursif.

 


 

Pass pour la soirée au tarif habituel.