Sorour Darabi
Mille et une nuits
performance
- 2h15
- F Recommandé aux malentendant·e·x·s
- G Boucle magnétique
- E Recommandé aux malvoyant·e·x·s
- A Peu ou pas de texte
- B Accessible aux personnes à mobilité réduite
Coproduction Festival Montpellier Danse ; CCN-Ballet national de Marseille dans le cadre de l'accueil studio / Ministère de la Culture, Arsenic - Centre d'art scénique contemporain (Lausanne), Initiatives d'Artistes - La Villette, CND Centre national de la danse, Tanzquartier Wien GmbH, Fonds franco-allemand Transfabrik pour le spectacle vivant, Charleroi danse - Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Festival d'Automne à Paris. Soutiens: Drac Île-de-France - ministère de la Culture, Manutention du Palais de Tokyo, CND Centre national de la danse, du Goethe Institute.
Conçus par un homme cis-genre hétérosexuel, les contes des Mille et une nuits ont souvent été critiqués pour avoir relégué le personnage de Shéhérazade au rang d’instrument narratif, plongeant son corps, ses désirs et sa subjectivité dans l’ombre du conte. Par les traductions et relectures contemporaines détachées d’un regard exotisant et orientaliste, Shéhérazade devient icône féministe et dans cette lignée, Sorour Darabi nous invite à regarder d’un autre angle ce conte porteur d’autres imaginaires.
Porte-parole de nouvelles esthétiques, Sorour Darabi entend proposer une relecture de Shéhérazade d’un point de vue non cis-hétéronormatif. Avec Mille et une nuits, il crée cette opéra d’aujourd’hui, sous forme de performance déambulatoire, comme une expérience physique, dont la recherche vocale est destinée à puiser dans la voix trans une texture sensible. Sorour travaille sur ses sonorités et vibrations induites par les traitements hormonaux. Il développe cette création en considérant la voix comme pouvant être monstrueuse, dénaturée, loin des standards de l’opéra ou du chant lyrique.
Dans la nuit et au creux de l’oreille, l’intemporelle Shéhérazade trouvera ainsi toute la place dans ce paysage affectif pour s’épanouir en tant que mythe queer.
teaser par Lilian Hardouineau
Sorour Darabi est un artiste autodidacte iranien qui vit et travaille en France depuis 2013. Très actif en Iran, il fait partie de l’association souterraine ICCD dont le festival Untimely à Téhéran a accueilli ses travaux avant son départ pour la France.
Il est diplômé du master exerce à ICI-CCN de Montpellier. Dans ce cadre, il crée le solo Subject to Change, une performance qui interroge la transformation à travers le temps et la cohabitation avec l’environnement.
En 2016, il crée Farci.e, un solo qui traite des notions de langage, d’identité de genre et de sexualité, dans le cadre du Festival Montpellier Danse.
Sa pièce suivante, Savušun, créée en 2018, est une ode à l’affection, à la vulnérabilité et aux êtres affectés, qui s’inspire des cérémonies de deuil de Muharram et aborde la question des émotions : le chagrin, la peur et la souffrance. Pour ces projets, il a collaboré avec Pauline Le Boulba pour la dramaturgie, Yannick Fouassier et Jean-Marc Segalen pour la création lumière, Mathieu Bouvier et Céline Cartillier en tant que regards extérieurs. Ces pièces ont été diffusées dans de nombreux théâtres et festivals en France et à l’étranger.