© Philomène Lacroix
© Philomène Lacroix
© Philomène Lacroix
© Philomène Lacroix

Grace Seri

poupée N.

théâtre

  • 45'
  • F Recommandé aux malentendant·e·x·s
  • E Recommandé aux malvoyant·e·x·s
  • B Accessible aux personnes à mobilité réduite

Écriture, mise en scène, interprétation: Grace Seri. Création lumière: Cristobal Castillo-Mora. Compositrice sonore: Sachie Kobayashi. Création vidéo: Steven Guermyet. Regards extérieurs: Dana Fiaque, Lucie Gallo. Scène filmée chef opérateur: Mathieu Kauffmann. Production: Anna Ladeira - Le Voisin.

Production: Cie portrait fractales et Le Voisin. Coproduction: Arsenic - Centre d'art scénique contemporain, Lausanne. Soutiens: Point Éphémère, Lafayette Anticipation Fondation Galeries Lafayette, T2G Théâtre de Gennevilliers.
Dans une « chambre à soi » hantée d’objets symboliques, une jeune fille devient poupée lorsqu’elle entend des voix la traverser : Poupée N., N de négresse.
Lanieka, le chien en porcelaine, le téléphone à fil violet et des posters de May Ayim, Toni Morrison, Soraya Bonelli, Nina Simone pour ne citer qu’elles, plantent un décor réminiscent et accompagnent Poupée N. dans ses traversées mémorielles.
Sous la forme d’un collage aussi fou qu’expérimental, Grace Seri convoque un melting pot d’images, de souvenirs fracturant sa pensée, au service d’une auto-fiction poétique entre Saint-Louis, l’île de Goré, les quais de la Garonne à Bordeaux. Comme un rituel de réconciliation, elle imagine dans ce récit raviver les êtres mort(E)s qui remonteraient à la surface des eaux atlantiques, celles balancées par-dessus bord lors de traversée de navire négrier. Poupée N. n’a pas peur du monstrueux, flirte avec le spirituel et les zones cachées de l’inconscient d’un côté, le burlesque morbide endeuillé de l’autre. Dans l’intimité de cette chambre adolescente, Grace Seri sonde quelles traces laissent sur les présents et dans les chairs un passé aux zones déshumanisées et violentées.

 

Grace Seri est actrice, auteure, metteur en scène. Elle jalonne sa pratique artistique dans les arts scéniques cinématographiques et l’écriture. Diplômée du CNSAD en 2016, elle explore différentes collaborations avec Josza Anjembe, Georges Lavaudant, Keti Irubetagoyena ,Emmanuel Demarcy-Mota, Kayije Kagame, Rodolphe Tissot, Laurent Cantet. En 2016 elle tient le rôle principal du film court “Le bleu blanc rouge de mes cheveux” pour lequel elle reçoit un prix d’interprétation féminine au festival de Clermont-Ferrand et Jean Carmet. En 2018, elle tourne dans son premier long-métrage “Un violent désir de Bonheur“ de Clément Schneider qui fut sélectionné par l’Acid au festival de Cannes. En 2019, dans le cadre d’une collaboration artistique avec l’artiste Kayije Kagame à la mise en scène et au jeu, Grace écrit la matière textuelle du diptyque premier volet “Sans Grace” présentée au festival les Urbaines à Lausanne, Grütli festival GoGoGo. En 2020 pour le deuxième volet du dyptique” Avec Grace” est présenté au Théâtre de l’Usine, Grütli, l’Arsenic avec Kayije Kagame et Grace Seri en duo. Elles publient l’ouvrage “Sans Grace” un récit poétique aux éditions Clinamen (GE) publié en 2020.
Elle écrit pour la revue Chiche (persona) un texte nuit de doute et un fragment de son texte poupée N. est publié dans la revue Muscle. Pour une série Arte, H24 – 24 heures dans la vie d’une femme elle tourne un épisode de Nathalie Masduraud et Valérie Urrea. Elle incarne une jeune femme juge d’instruction, second rôle principal au côté d’Ophélia Kolb et Sylvie pour une série 4×52 de Rodolphe Tissot. En 2024 elle tourne un film court de Camille Dumond Prospect Center et sera à l’affiche de Planet de Aude Léa Rapin pour une première mondiale au festival de Cannes. Elle collabore avec Marvin M’Toumo à la mise en scène du spectacle / défilé “Rectum Crocodile“ au Pavillon ADC. À la rentrée prochaine elle jouera dans la prochaine mise en scène de Dorothée Munyaneza, Inconditionnelle un texte de Kae Tempest au théâtre des bouffes du nord (FR).