Annabelle Galland © DR

Lemaniana – Festival de performances

Annabelle Galland, Rose Siebke Winckler, Jessy Razafimandimby, Oélia Gouret & Gaspard Hers

  • B Accessible to persons with reduced mobility

Une proposition en collaboration avec le Centre d'Art Contemporain Genève

Trois jours de performances consacrés à la diversité de la nouvelle scène du bassin lémanique. Incarnant le changement plutôt que de le théoriser, les pratiques des 14 artistes présenté·e·x·s, souvent aux croisements entre art et politique, forgent les sensibilités de demain.

↓ PROGRAMME SAMEDI 16 OCTOBRE ↓

Soraya Lutangu Bonaventure & Ali-Eddine Abdelkhalek
Taking Care of GodA film installation
Installation vidéo
19:00 – 23:00 | 05′ (en continu)

Annabelle Galland
Higher performance
Performance
19:30 | 15′

Rose Siebke Winckler
Des Barrières à What does ?
reflections on my transness n°2
Performance sonore
20:15 | 15′

Jessy Razafimandimby
un clin d’œil à une amie…
Performance/Danse
21:00 | 20′

Oélia Gouret & Gaspard Hers
Quelques minutes, quelques heures
Pièce sonore et vidéo
22:00 | 15′

Dès 22:30 et jusqu’à 04:00→ Fête au café | Entrée libre → Programme

Programme vendredi 15 octobre
Programme dimanche 17 octobre

 

↓ EN SAVOIR PLUS ↓


 

Soraya Lutangu Bonaventure & Ali-Eddine Abdelkhalek
Taking Care of GodA film installation

Taking Care of God est d’abord une pièce hybride de danse et de musique initiée par la compositrice et artiste de scène suisse-congolaise Soraya Lutangu Bonaventure, avec le Kingdom Gospel Club de Kampala. Ce projet tissant des parallèles entre le clubbing et les pratiques spirituelles aura sa première à l’Arsenic en novembre. Tourné pendant une période de travail qui s’est tenue au Uganda Museum durant l’été 2020, développé avec l’artiste Ali-Eddine Abdelkhalek, le triptyque vidéo Taking Care of God – A film installation en documente le long et fascinant processus.

Avec la musique, la performance et le cinéma, Soraya Lutangu Bonaventure tente de matérialiser des sentiments qui se situent entre l’empathie, le deuil et la célébration. Sa pratique permet la création de langages pratiques et spéculatifs tout en trouvant de nouvelles façons d’appartenir au continuum culturel de l’altérité. En abordant les questions du déplacement et de l’imaginaire diasporique dans un contexte décolonial, Soraya Lutangu Bonaventure construit des systèmes expressifs de réparation qui valorisent les notions poétiques de Blackness, de queerness, de technologie et de spiritualité. En 2019, elle a obtenu le Prix suisse de la musique pour l’ensemble de son œuvre, et a créé ETERNAL, une compagnie axée sur les échanges interculturels.

Ali-Eddine Abdelkhalek est un artiste et designer en mixed media travaillant dans de multiples domaines à travers l’imagerie de synthèse et ses dérivés. En tant que designer, il travaille en collaboration dans un bureau de communication visuelle avec Pierrick Brégeon et Clément Rouzaud sous le nom d’EUROSTANDARD. Designer vestimentaire, il a confondé avec Steven Mbikayi Kadima la marque Article 15. En tant qu’artiste, il a exposé son travail en Suisse, en Belgique, en France, en Italie et au Royaume-Uni. Récemment, il collabore davantage avec des musicien·ne·x·s et des artistes live – Bonaventure, Ella Soto, Aïsha Devi, Apothekkk, Fatima Wegmann, Moesha13, ZR021 notamment – en créant des visuels live et des installations.

 


 

Annabelle Galland
Higher performance

Higher performance (2020) utilise le monde de la gymnastique artistique féminine comme support pour performer des échantillons de sororité, de rivalité, de discipline et de perfectionnisme. Mise en scène comme un documentaire illustré en direct, la performance chorégraphiée se déroule au rythme d’une bande-son composée d’une voix-off énonçant des fragments de discours rédigés ou récupérés, et des intermèdes musicaux.

Annabelle Galland est une artiste récemment diplômée de la HEAD – Genève, où elle vit et travaille. Sa pratique se déploie au travers de médiums tels que l’écriture, l’installation, la sculpture et la performance. Actuellement, elle développe un panel de réflexions autour de l’émotivité, la superficialité, les relations humaines et le corps.

 


 

Rose Siebke Winckler
Des Barrières à What does?
reflections on my transness n°1

En tant que sujets trans dans un monde transphobe, nous sommes encouragé·e·x·s et forcé·e·x·s à une position de non présence. Nous sommes dissocié·e·x·s de nos corps, de nos proches et de notre environnement général. Cette dissociation nous projette dans un futur lointain dans lequel nous sommes safe après avoir passé et trouvé un foyer corporel et social (bodily and social home). Cependant, ce futur est imaginé et inaccessible, ce qui fait que nous sommes hors du temps.
Atalia Israeli-Nevo 2017, ‘Taking (My) Time: Temporality in Transition, Queer Delays, and Being (in the) Present.’, Somatechnics 7, no. 1: 34–49. Traduction libre.

Rose (1994) est une artiste performeuse trans enby neuro-divergente. Après avoir été formée à l’architecture, elle débute ses études supérieures à l’ECAL puis à la HEAD en Bachelor et Master. Les pratiques vocales et de la respiration, l’écriture et l’expérimentation sonore sont au coeur de ses pratiques. Rose travaille à libérer son corps des croyances idéologiques qu’il contient en tant que mémoire politique. L’écriture est pour elle un acte de révélation de soi – d’empowerment. Elle envisage son travail tels des pratiques de la liberté. Rose est à la recherche de nouveaux récits, de nouveaux paradigmes et de nouvelles possibilités pour s’engager dans la vie et l’art.

Crédits son: Oblivion. Voix: Rose Siebke Winckler, Leo Gaugué.

 


 

Jessy Razafimandimby
un clin d’œil à une amie commune…

un clin d’œil à une amie commune, nouvelle performance de Jessy Razafimandimby, est une pièce chorégraphique qui s’inspire des fins d’après-midi dansantes d’été communément conçues sur les terrasses de bar et de restaurant en bord-de-mer en France dans les années 70-80. un clin d’œil à une amie commune explore des musiques et un certain langage quelque peu disparus de nos jours en utilisant des mouvements de danse sans recours à une scénographie physique.

Intéressé par l’histoire de la décoration d’intérieur et de l’ornement, l’artiste Jessy Razafimandimby explore dans son travail les possibilités du « chez soi ». En évoquant à la fois l’architecture, la mode, le cabaret et le cinéma français des années 60-70, il dresse des modes de vie, de penser et de faire révolus. Habitant au propre comme au figuré les espaces de ses expositions, il y déploie sa pratique de peinture, et partage, dans cet espace domestique dévoilé, des performances intimes et souvent d’une grande émotion.

 


 

Oélia Gouret & Gaspard Hers
Quelques minutes, quelques heures

Quelques minutes, quelques heures active un espace éphémère qui parle d’autres espaces éphémères, créant une circulation des uns vers les autres. Cette pièce sonore et textuelle est une introduction à la fête qu’Oélia Gouret a programmée, constituée de live acts et de DJs le même ce soir au café jusqu’à 4h.

Oélia Gouret (1996) vit et travaille à Genève. Diplômé·e d’un Bachelor Arts Visuels orientation information/fiction à la HEAD en 2020, iel y étudie actuellement en work.master. Au travers de films, de vidéos, de textes, de participation à des ateliers et à des collectifs artistiques et/ou militants et de projets d’édition de fanzines, iel a pu construire une intimité dans le travail, les luttes et l’amitié.